Si le café moulu reste le café le plus vendu en grande distribution, les capsules et surtout les grains maintiennent une certaine stabilité de la catégorie. L’année 2024 n’est toutefois pas vraiment à la fête, dans un contexte où l’envolée du prix du café pour les acheteurs rend les entreprises frileuses en innovations.

On a beau parler dans ce dossier d’une “boisson chaude”, le marché du café a toujours été l’un des plus complexes du food-retail. Entre le café moulu, le café instantané, le grain, les pads, les capsules Nespresso compatibles ou encore les Dolce Gusto, le consommateur plébiscite tantôt le prix, tantôt le côté pratique ou, s’il peut se le permettre, l’option premium. Au sein de cette large offre, le café moulu reste le café le plus acheté en grande distribution alors que les alternatives single serve, représentées par les pads et les capsules, ont pris une véritable ampleur ces dernières années. En cette année 2024, la croissance du single serve a semble-t-elle atteint le plafond de verre. Avec un marché en hausse de 2,5 % (NielsenIQ MAT P05 2024), surtout grâce à une envolée du prix (+6 %), le café moulu reste stable (0,3 %) et le segment des pads et pods augmente de 3,8 %. Mathis Gevers, brand manager chez Jacobs Douwe Egberts (JDE), nous révèle en parallèle d’autres précisions sur chacun des segments. “En YTD, sur la période P07 2024, nous observons une baisse générale du marché à -0,1 %, avec une baisse en valeur du café moulu (-5,5 %) et des pads (-4,1 %), alors que les NCC  (+5,9 %), à savoir les capsules Nespresso compatibles, le Dolce Gusto (+3,6 %) et le segment des cafés instantanés (+2,2 %) sont en augmentation.” Si l’avantage est donc donné aux capsules en cette année 2024, les chiffres soulignent un constat général de stagnation. “De manière générale, vu que le marché du café est mature, le chiffre d’affaires évolue peu”, observe Eric Senger, sales manager retail chez Charles Liégeois. “Comme dans d’autres catégories, la tendance forte vient du downtrading, où les consommateurs pivotent des marques nationales vers les private labels. Même avec ce downtrading, l’aspect ‘convenient’ et l’offre premium restent une tendance forte.”