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Des militants ont dégradé le domicile privé de l’acquéreur d'un supermarché bruxellois. Ce n'est pas la première fois qu'un futur exploitant de magasin fait l'objet d'intimidations, mais ce vandalisme s'est exercé à son domicile privé. Pendant ce temps, le médiateur Robert Tollet tente toujours de mettre d'accord les syndicats et le patronat.
Dans la nuit de lundi à mardi, des inconnus ont endommagé la porte d'entrée et la façade du domicile privé de Diego Lauwers, l'un des deux repreneurs de Delhaize Flagey à Ixelles. Ils ont dégradé la résidence en la maculant du slogan "Abattez Delhaize et ses pions". Diego Lauwers a porté plainte. Le porte-parole de Delhaize, Roel Dekelver, a réagi avec indignation dans les colonnes du quotidien Het Laatste Nieuw : "M. Lauwers a les meilleures intentions avec la reprise du magasin. Il a déjà fait savoir à plusieurs reprises qu'il n'y avait aucune raison de licencier des gens et qu'il avait besoin du personnel pour faire du supermarché un succès. Il est vraiment inacceptable que de telles actions puissent encore se produire". S'adressant au journal, les auteurs anonymes ont menacé de nouvelles actions.
C'est la première fois que les intimidations à l'encontre des futurs exploitants indépendants des magasins Delhaize s’exercent à leur domicile privé, même si le domicile du CEO Xavier Piesvaux avait également été la cible d'actes de vandalisme. Pour le reste, les actes malveillants s’étaient exercé sur les magasins. Le mot "boycott" avait été tracé sur le Proxy Delhaize de Denderleeuw, et des magasins bruxellois ont été couverts de graffitis et d'huile de moteur. Gondola a constaté qu'en raison de ce climat et de ces actions, de nombreux entrepreneurs n'ont pas trop envie d’accorder des interviews et s’exposer en le faisant. À l'exception d'un exploitant, tous les nouveaux exploitants franchisés ont décliné l’invitation de commenter leur reprise de magasin.
Pendant ce temps, les négociations entre les syndicats et la direction avec le médiateur Robert Tollet se poursuivent. Une réunion a eu lieu hier et une autre est prévue aujourd'hui. Pour l'instant, il n'y a aucun signe de rapprochement.
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