Le bilan boursier européen du mois d’avril laisse déjà apparaitre certaines tendances, essentiellement provoquées par l’inflation.

« La baisse du pouvoir d’achat pousse les consommateurs à réduire leurs dépenses, ce qui pourrait affecter les actions d’entreprises qui vendent des biens et services non essentiels », écrit L’Echo. Avec l’inflation et le fait que bon nombre de consommateurs adaptent leur dépenses, il semblerait qu’une tendance se reflète déjà dans le bilan boursier du mois d’avril. Une situation qui concerne toute l’Europe. L’indice Stoxx (société qui publie différents indices d'actions) des produits et services de consommation, a chuté de presque 5% (4,77) en un mois. Celui-ci comprend les valeurs du luxe ainsi que de la vente en ligne. Quant à l'indice des produits de santé et de la consommation courante, il a augmenté de 2,54% pour la même période. L'inflation actuelle préoccupe cependant grandement les ménages. Le FMI (Fonds monétaire international) a d’ailleurs récemment confirmé qu’en Europe, l’un des principaux risques pour l’économie est celui du ralentissement de la consommation, mais aussi de la confiance de la population. Une situation qui ne devrait d'ailleurs pas pouvoir se stabiliser prochainement.

A titre d’exemple, L’Echo pointe du doigt celui de Netflix qui a perdu 200.000 abonnés au premier trimestre et prévoit d'en perdre deux millions de plus lors du second. Ce sont finalement les entreprises qui sont capables de stabiliser leurs prix (pricing power) qui se voient favorisées par les investisseurs. A la fin du mois passé, Unilever et Reckitt Benckiser, notamment connus pour des marques comme Dove, Lipton, Dettol ou encore Calgon, ont publié des chiffres de ventes qui se sont révélés être au-dessus de leurs attentes en augmentant leurs prix sans pour autant perdre une partie de la demande. Ils enregistrent ainsi respectivement une hausse de leurs actions en bourse de 7,64% et de 7%.