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Delhaize aurait déjà reçu plus de 150 marques d'intérêt de la part de candidats entrepreneurs pour les 128 magasins intégrés que le distributeur entend franchiser dans les prochains mois, rapporte L’Echo ce mercredi.
« Plus de 150 candidats externes et internes nous ont déjà contactés spontanément, exprimant leur intérêt à devenir affilié », affirme la direction de Delhaize dans une communication interne dont le contenu est relayé par L’Echo ce mercredi. « Il s'agit de propriétaires actuels de magasins affiliés Delhaize, d'employés de Delhaize, ainsi que des candidats externes », précise encore la note. Déjà très confiante dans la capacité de ses magasins à séduire les candidats franchisés, la direction du retailer se dit par ailleurs convaincue que la liste des entrepreneurs potentiels va encore s'allonger dans les jours qui viennent. Ces derniers seront contactés ultérieurement par l'enseigne qui leur fournira alors de plus amples informations sur les modalités du processus de reprise. Les candidats repreneurs devront toutefois avoir les reins particulièrement solides. Selon le quotidien économique, certains points de vente devraient se négocier à plusieurs millions, voire dizaines de millions d’euros. Parmi les magasins les plus convoités figurent le Delhaize du Fort Jaco (Uccle), devant ceux de la place Flagey (Ixelles), de Genval et de Nivelles. Mais le titre officieux de 'joyau de la couronne' reviendrait au Delhaize Chazal (Schaerbeek), dont le prix de vente pourrait avoisiner les 20 millions d’euros. À l’inverse, les supermarchés les plus vétustes et/ou les moins rentables devraient être cédés à bien meilleur prix.
Si le volet franchise du projet de réorganisation de Delhaize semble démarrer positivement, même s’il n’en est qu’à ses balbutiements, le retailer ne peut pas en dire autant du volet social de son plan, qui s’apparente toujours un peu plus à un dialogue de sourds. Mardi matin, le conseil d'entreprise programmé à Zellik a tourné court. Au bout de seulement 15 minutes, les syndicats ont quitté les lieux, lorsqu'il est apparu que la direction n'avait pas l'intention de faire la moindre concession. Dans l’après-midi, on apprenait que le distributeur avait l’intention de supprimer quelque 280 postes au niveau des services centraux (et d’en créer 72 autres), avec à la clé un malaise croissant au sein du siège. Et en fin de journée, les syndicats ont fait savoir qu’ils s’étaient accordés sur un plan d'action qui serait dévoilé au personnel dans les prochains jours et déployé au cours des prochaines semaines. Avec quelles conséquences financières pour Delhaize ? Nul ne le sait à l'heure actuel, mais celles-ci ne manqueront pas de s'ajouter à la facture sans doute déjà salée des nombreuses fermetures qui ont émaillé toute la dernière semaine. Car dans les rangs du personnel, colère, amertume et incertitude continuent à dominer. Et ces sentiments ont à nouveau pris la forme de grèves ce mercredi matin. Au total, 84 supermarchés ne sont pas accessibles aux clients, a déclaré le porte-parole de l’enseigne Roel Dekelver, et 44 sont ouverts. Le mouvement de grogne est particulièrement vivace à Bruxelles et en Wallonie, où un seul et unique point de vente intégré a ouvert ses portes en matinée. Les 43 autres ouvertures concernaient des magasins situés en Flandre.
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