Carole Boelen
- Photo-reportage : 17.000 mètres carrés dédiés à la différence
- Franchise : “Il y a toujours de la place pour l'esprit d'entreprise”
- Dossiers : Sauces chaudes, fromage, charcuterie, produits de fin d’année
Carole Boelen
Seul Carrefour Belgium est soumis à la CP 312. Un handicap concurrentiel que son DG Geoffroy Gersdorff entend remettre en cause, lit-on dans le Tijd et l'Echo. A en juger par la première réaction syndicale, ce n'est pas gagné…
La récente embellie des résultats de Carrefour Belgium a permis à son Directeur Général Geoffroy Gersdorff de partager avec la presse de premiers motifs de satisfaction, après une longue période de discrétion pour mieux se concentrer sur son travail. Après s'être exprimé dès mardi dans nos colonnes, il a renouvelé aujourd'hui ce message de confiance mêlée de prudence chez nos confrères du Tijd et de l'Echo. En y ajoutant un élément : le patron de Carrefour Belgique revient de façon très compréhensible sur le handicap concurrentiel que Carrefour subit en étant le seul distributeur alimentaire obéissant à la commission paritaire 312, la plus pénalisante pour l'employeur, et qui avait été accordée il y a bien longtemps par l'ancien propriétaire du réseau GB, le GIB group . "Le statu quo n'est pas une option" y déclare-t-il, tout en s'empressant d'éviter tout malentendu : "Je n'ai aujourd'hui aucune intention de transmettre des magasins [intégrés] à des indépendants." Et dans cette confidence, il ne faut pas lire la crainte d'un embrasement social (assuré), mais la conviction qu'il est nécessaire pour Carrefour d'exploiter ses propres magasins pour comprendre les clients, rôder les concepts et les assortiments.
La réponse syndicale, venue de l'ACV+ et de la CNE, n'a pas tardé à venir : pour la CP 312, c'est non ! Le syndicat chrétien n'exclut pas une concertation sur la réduction des coûts, pour améliorer la rentabilité des hypermarchés. Mais tout changement aboutissant à une baisse des salaires est exclu. Dans un secteur en pleine surchauffe sociale, le syndicat prend pourtant aussi garde à moduler sa rhétorique, en déclarant que la situation n'a rien de comparable avec celle de Delhaize, et il donne crédit à Carrefour de son intention de ne pas remettre en cause la coexistence de magasins intégrés et franchisés, et d'entretenir la concertation sociale.
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