Le mois dernier, les prix des denrées alimentaires ont atteint des sommets, pour la première fois en 10 ans. Un résultat mis en avant par les derniers résultats de l'indice mondial des prix des denrées alimentaires.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture enregistre depuis un an des hausses de prix mensuelles pour un certain nombre de produits agricoles. Nous ne sommes actuellement qu'à 7,6% de la plus forte augmentation jamais enregistrée, datant de 2011. Les prix des céréales, des produits laitiers et de la viande ont particulièrement grimpés en flèche. Tout comme ceux des huiles végétales. Par rapport à avril, son indice a même augmenté le plus, atteignant 7,8% le mois dernier. Il s'agit principalement des huiles de palme, de soja et de colza. Cette forte augmentation est due à la faible croissance de la production dans les pays d'Asie du Sud-Est et à l'augmentation de la demande mondiale d'importations. L'huile de soja en particulier est très demandée dans le secteur du biodiesel.

Les conditions météorologiques ne jouent pas en faveur des producteurs de sucre. En raison de la sécheresse prolongée, les rendements des cultures au Brésil, le plus grand exportateur de sucre au monde, sont beaucoup plus rares. Les gros volumes d'exportation de l'Inde ont toutefois permis une hausse des prix de 6,8% par rapport au mois précédent et ont empêché une énorme augmentation des prix. La sécheresse au Brésil a également eu des conséquences désastreuses sur la production céréalière. Une demande soutenue de maïs et une offre mondiale insuffisante ont entraîné une augmentation des prix de 89,3% par rapport à la valeur de l'année dernière. Vers la fin du mois, les prix du maïs ont chuté alors que les États-Unis ont des perspectives de production favorables. Les conditions climatiques se sont également améliorées dans l'Union européenne et cela devrait avoir un effet positif sur la production. Cette évolution est déjà visible sur les prix du blé, qui ont fortement baissé fin mai. Même si les prix sont toujours plus élevés qu'en avril (+ 6,8%). Au total, l'indice des prix des céréales a même augmenté de 36,6% par rapport à mai 2020.

Les indices des prix des produits laitiers ont augmenté un peu moins sur un an, mais toujours de 28%. Les prix du lait en poudre, en particulier, ont augmenté de façon remarquable en raison d'une forte demande d'importation. Les prix du beurre, en revanche, ont baissé en raison de l'augmentation des exportations de la Nouvelle-Zélande. En mai, l'indice des prix des produits laitiers a augmenté de 1,5% par rapport au mois précédent. L'indice des prix de la viande a légèrement augmenté, d'environ 2,2% et sur une base annuelle, L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture enregistre une augmentation de 10%. Constat marquant : en mai, les cotations des prix de tous les types de viande, inclus dans l'indice, ont augmenté. La demande de viande en Chine en particulier est en augmentation.