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Biowallonie et ConsomAction ont mis en place un observatoire visant à "objectiver pour la première fois les différences de prix des produits bio entre la grande distribution et les magasins spécialisés (bio, vrac et à la ferme bio)". Les résultats montrent que ces canaux spécialisés ne sont pas plus coûteux.
Les résultats de l’analyse contredisent les hypothèses initiales : les produits vendus en magasins spécialisés ne coûtent pas plus qu’en Grandes et Moyennes Surfaces (GMS). Un panier moyen, contenant 21 produits bio coûte 101,6 euros en GMS, contre 103 euros en magasin spécialisé. En fonction du type de produit, les prix varient : les fruits et légumes coûtent moins cher en magasin bio/vrac qu’en GMS (à quelques exceptions près). En outre, la viande de bœuf, de porc et les produits laitiers (hormis le beurre et le fromage de chèvre), sont plus avantageux en GMS. Les produits secs varient énormément d’un produit à l’autre, mais les associations précisent tout de même que "plus le circuit est court, plus les prix auront tendance à baisser et à bénéficier directement au producteur".
ConsomAction asbl
La plus grande différence se trouve sans doute dans l’origine des produits, qui est belge à 100% pour la viande de bœuf et de porc et à 87% pour les fruits et légumes en magasin spécialisé. En grande distribution, les nombres atteignent respectivement 20% et et 26% dans les mêmes catégories. 92% des produits laitiers en magasin spécialisé sont d’origine belge, contre 50% en GMS.
ConsomAction asbl
Cette recherche a été lancée en raison de la perte de clientèle subie en 2022 par les magasins spécialisés, suite à l’inflation et à la situation énergétique insoutenable, jusqu'ici attribuée à un écart de prix trop important par rapport aux GMS. Les prix de 31 produits variés, disponibles en magasin spécialisé et en GMS, ont été analysés dans 58 magasins bio, vrac et à la ferme en Wallonie et à Bruxelles. En GMS, les prix des aliments bios des 3 principales chaînes de distribution belges ont été relevés par l'ASBL Socopro. Pour vérifier l’évolution, l’observatoire sera fait tous les 3 mois.
