Albert Heijn risque de ne pas atteindre ses objectifs en matière de vente d’aliments d’origine végétale. Pire encore, les ventes de ces aliments sont en recul par rapport aux protéines animales, selon le rapport de durabilité du retailer néerlandais. Il était déjà apparu auparavant que la transition vers une alimentation végétale se faisait plus difficilement que prévu.

Albert Heijn éprouve de grandes difficultés à réaliser la croissance escomptée des produits végétaux, selon le rapport de durabilité publié aujourd’hui par le retailer néerlandais. En 2023, 44,5 % des protéines vendues étaient d’origine végétale. L’année dernière, ce pourcentage est tombé à 44,2 %, alors qu’Albert Heijn visait une augmentation jusqu'à 47 %. « Bien que notre assortiment se soit élargi et que nous fassions beaucoup pour encourager la transition protéique, la vente de protéines végétales progresse moins rapidement que prévu. Par conséquent, l’objectif initial de 50 % en 2025 devient extrêmement difficile, voire quasi irréalisable », indique Albert Heijn dans son rapport. L’objectif final de cette transition protéique était d’atteindre 60 % de protéines végétales d’ici 2030, un seuil qui semble aujourd’hui difficile à atteindre. Selon le retailer, deux facteurs expliquent ce retard dans la transition vers les protéines végétales. Tout d’abord, les produits d’origine animale comme le filet de poulet, le fromage blanc maigre et les produits laitiers riches en protéines restent populaires. Ensuite, le changement de comportement des consommateurs s’avère plus compliqué que prévu. « Un changement de comportement est nécessaire. Il s’agit d’un processus long qui exige de la répétition et plusieurs expériences positives. »

Dans les mois à venir, Albert Heijn misera sur des campagnes marketing, des innovations produits et des stratégies de prix pour inciter les clients à acheter davantage de produits végétaux. Ces chiffres décevants ne sont toutefois pas une surprise totale. Ailleurs, il avait déjà été constaté que les objectifs fixés étaient difficiles à atteindre. En 2023, les Flamands ont tiré 41,3 % de leurs protéines de sources végétales, contre 38,6 % en 2014. Sur les dix dernières années, l’amélioration est donc restée limitée. Dans ces conditions, l’objectif du Green Deal visant à atteindre un ratio de 60 % de protéines végétales contre 40 % de protéines animales d’ici 2030 semble difficilement réalisable.