+ Plus Dossier Boulangerie : moins mais mieux

Les acteurs de la boulangerie ont clôturé l’année 2024 sous le signe de la stabilité. Si le pain n’a pas été le moteur de croissance, d’autres produits ont gagné en popularité ces derniers mois. Pas mal d’acteurs du secteur résument la tendance générale de la boulangerie au “moins mais mieux”. 

La catégorie de la boulangerie a-t-elle déjà atteint son âge d’or ? Si la question divise au sein du secteur, il faut constater qu’aucun poids lourd ne clôture l’année 2024 sur une note “excellente”.  Certains experts parlent d’une année “bonne”, voire “moyenne”. D’après les chiffres livrés par NielsenIQ (MAT P11 2024), la catégorie du bake-off a connu une hausse en valeur de 2,23 %, grâce à une hausse des volumes de 3,88 %. “Compte tenu du nombre décroissant de boulangeries en Belgique, nous constatons que les supermarchés traditionnels reprennent largement leur rôle”, analyse ainsi Laurens Verhagen, key account manager Belgium Délifrance. “La demande en produits de boulangerie (semi-industriels) augmente d'année en année. Le rayon pain attire également les clients au supermarché. Les détaillants qui investissent dans la qualité de leur assortiment gagnent sur le marché et nous sommes bien sûr fiers de contribuer à cette croissance.” S’il est vrai que les supermarchés grignotent chaque année des parts de marché par rapport aux boulangeries indépendantes, la catégorie ne connait pas forcément une période faste. Il faut dire que la catégorie a connu un fort développement ces dix dernières années, croissance stoppée en 2020 avec la crise sanitaire, où les clients se sont un peu plus rendus dans les boulangeries indépendantes, voire même ont fait leur pain à la maison. S’en est suivi une hausse des matières premières, notamment celle du blé et donc du pain, qui a rendu le marché un peu plus complexe.