Ces derniers jours, de nombreux clients de Delhaize se sont retrouvés face à des rayons vides. Sur les réseaux sociaux, certains d’entre eux s’emballent. Ces problèmes d’approvisionnement font suite à une grève de 40% du personnel d’entrepôt.
« @DelhaizeBelgium Sérieusement… Soit vous gardez votre magasin ouvert, soit vous le fermez. Mais se retrouver dans un supermarché à moitié vide un vendredi soir pour réaliser ses courses hebdomadaires, cela n’est pas normal ». Là n’est qu’un exemple des réactions de clients insatisfaits que l’on pouvait lire ces derniers jours sur les réseaux sociaux. L’une des raisons les ayant poussé à réagir est qu’il ne s’agit pas de la première fois qu’ils se voient confrontés à des étales à moitié remplies, Delhaize ayant été à plusieurs reprises confronté à un tel problème au cours des dernières années.
39% d’effectif en moins durant une journée
A la base des pénuries en ce mois de novembre, une manifestation. Mercredi dernier, 6.300 personnes ont traversé la capitale pour manifester pour une Europe plus sociale. Et le personnel des dépôts de Zellik et Ninove de Delhaize - qui desservent 765 magasins - y était bien représenté. Ce jour-là, le centre logistique de Ninove fonctionnait ainsi avec 39% moins de personnel.
Cela s’est inévitablement traduit par un retard dans les livraisons. Ce n’est qu’hier que la situation est revenue à la normale, nous dit Roel Dekelver, porte-parole de Delhaize. « Il était difficile d’anticiper l’impact de la manifestation. Nous ignorions alors qu’autant d’employés y participeraient. Nous pouvons, qui plus est, difficilement réaliser de plus importantes livraisons à l’avance en raison des denrées périssables » précise notre interlocuteur.
« Pas de problèmes structurels »
Pourquoi Delhaize a-t-il été le seul a souffrir de la grève de mercredi dernier? Difficile à déterminer. Selon Koen De Punder du syndicat LBC, c’est parce que Delhaize offre un assortiment plus important que Aldi, Lidl ou Colruyt. « Une gamme plus limitée rend l’interruption plus facile à absorber » explique-t-il à nos confrères de De Tijd, notant également une pénurie de chauffeurs de camion. « L’ensemble du secteur des transports est touché, mais Delhaize encore plus puisqu’il a cessé sa coopération avec l’un de ses principaux transporteurs, une société discréditée par la fraude sociale. Cela a créé un problème structurel pour Delhaize qui ne sera résorbé qu’en 2018 ».
Chez Delhaize, on conteste la présence d’un problème structurel. « Nous devons travailler plus dur pour trouver assez de chauffeurs, mais nous avons là trouvé une solution » explique Roel Dekelver. « Les problèmes d’approvisionnement que nous avons connu ces derniers jours n’avaient dès lors rien à voir avec un manque de chauffeurs ».