Il ne sera bientôt plus possible d'acheter des produits non-alimentaires avec des chèques-repas. Les éditeurs de titres-repas vont appliquer de façon plus stricte le contrôle sur la destination de ce budget de consommation disponible.

Nombreux sont les salariés qui utilisent leurs titres-repas pour acheter aussi des produits non-alimentaires. La loi l'interdit, mais les supermarchés géraient jusqu'ici cette contrainte avec une certaine décontraction. Cinq supermarchés sur six autorisaient l'usage de ces titres pour des achats non-alimentaires, apprit-on l'an dernier. Les choses vont changer: l'automatisation des caisses et le passage aux titres-repas électronique rendent désormais possible un contrôle bien plus sévère.

Colruyt prévient ses clents dans son folder de cette semaine que Colruyt, Okay, Spar et Bio-Planet n'accepteront plus dès septembre des titres-repas que pour couvrir des achats alimentaires. Colruyt prévoit pour l'instant en principe un contrôle manuel, mais celui-ci n'empêche pas vraiment en pratique que des produits non-alimentaires soient achetés avec ces titres. Delhaize annonce lui aussi que son système caisses sera adapté dès le 1er septembre, de sorte à empêcher d'attribuer le budget des titres-repas à des articles non-food. Wim Van Edom, de Comeos, confirme ce changement: "VIA, l'organisation coupole fédérant les éditeurs de titres-repas, a décidé de veiller de façon plus stricte à l'usage correct du budget disponible. Ce n'est pas évident de le faire à 100% de façon correcte, et un calendrier a été défini de commun accord pour mettre en conformité les systèmes de caisse. Le tout a encore été perturbé par la crise du coronavirus, mais l'échéance a finalement été fixée à septembre."