Après l’arrivée en juillet de Hivy et Nysa, une autre entreprise belge, Neobulles, amorce le lancement de Lano ce mois de septembre. Philippe Stassen, CEO de Neobulles, dévoile le potentiel de cette nouvelle marque.

Quand avez-vous décidé de créer un hard seltzer belge ?

 Nous planchons sur ce projet depuis près d’un an. Notre société, Néobulles, est spécialisée dans les boissons (cette société décline notamment les marques Vintense, Bière des Amis et Twist and Drink). Nous sommes assez innovants et nous estimions qu’il était temps de décliner cette boisson sur le marché belge. Nous connaissons les créateurs des marques Hivy et Nysa, ils ouvrent en quelque sorte les portes d’un marché extrêmement porteur pour plusieurs acteurs. Signalons toutefois que notre référence Lano est différente à plusieurs points de vue. Le pourcentage d’alcool contenu dans Lano s’élève à 4,5 %, là où la plupart des autres marques titrent à 5 %, ce qui la rend intéressante d’un point de vue calorique et s’avère être une excellente alternative au marché des bières fruitées ou légères. De plus, nous désirons construire une seule marque forte en déclinant celle-ci en version canette dans le secteur du retail et en bouteille pour l’Horeca.

Estimez-vous qu’il y a de la place pour plusieurs acteurs sur ce tout nouveau marché en Belgique ?

 Il y n’a actuellement que très peu d’acteurs mais nous nous attendons, logiquement dans les prochains mois, à voir débarquer de nouvelles marques. De gros groupes brassicoles tels qu’Heineken et AB InBev déclinent déjà leurs propres versions à l’étranger. Il est toutefois difficile de connaître, au stade actuel, l’entrée de ces références. Nous avons des atouts : nous offrons une structure nationale flexible avec un support marketing et commercial porté par une vingtaine de collaborateurs. De plus, les possibilités de développement du hard seltzer sont quasi illimitées. Le hard seltzer est produit à base d’arômes naturels de fruits et les parfums sont duplicables à l’infini. Lano se déclinera dans un premier temps dans deux versions : “citron-citron vert-combawa” et “framboise-violette.”

Avez-vous déjà une idée du potentiel de développement en Belgique ?

Difficile de le dire, mais il faut savoir qu’aux états-Unis, ce marché représente déjà plusieurs milliards de dollars de chiffre d’affaires. La phase de production de notre marque Lano s'est terminée ce mois de septembre et nos équipes s’occupent du démarchage commercial depuis fin août. Nous sommes en discussion avec plusieurs grosses chaînes du retail et grossistes et nous pourrions déjà distribuer nos produits dans les magasins à la fin du mois de septembre. A noter que le marché belge, à l’échelle européenne, est un des plus dynamiques, hormis le Royaume-Uni, véritable précurseur en Europe.