- Photo-reportage : 17.000 mètres carrés dédiés à la différence
- Franchise : “Il y a toujours de la place pour l'esprit d'entreprise”
- Dossiers : Sauces chaudes, fromage, charcuterie, produits de fin d’année
En février dernier, les magasins Blokker Belgique sont passés dans les mains de Dirk Bron, un Néerlandais au passé pour le moins trouble, émaillé de faillites, d’escroqueries et de blanchiment d’argent. Pour les 670 employés belges de l’enseigne, l’espoir d’une issue heureuse semble de plus en plus ténu. « On se dirige tout droit vers une faillite frauduleuse. »
La scène se déroule début mars. Les employés et les représentants syndicaux se sont rassemblés dans ce qui était jusqu’à récemment le siège de Blokker Belgique. La tension est extrême. Devant eux se tient Dirk Bron, l’homme qui a acquis le 18 février dernier les 123 magasins de Blokker Belgique et Luxembourg. A ses côtés, Geert Kampschoër, ancien directeur de Blokker Belgique, et son nouveau bras droit. Sur la table, des documents portant le logo bleu et rouge de Mega World, la chaîne discount qui doit succéder à Blokker Belgique. Soudain, Bron se lève, se dirige vers la fenêtre, l’ouvre et demande à haute voix : « Ce caméraman, il est toujours là ? ». Il crie quelque chose et sort de la pièce à la grande perplexité des personnes présentes. « Je suis là pour transmettre un message positif », déclare-t-il. Sur ces quelques mots, il met brusquement fin à la réunion avec les membres du comité d’entreprise et les syndicats. Cette attitude est typique de Dirk Bron, affirme l’un des participants. « C’est un cow-boy. Il n’a pas de plan, il fait ce qu’il veut et ne tient compte de personne. »
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