Les Belges sont de plus en plus nombreux à franchir la frontière française pour faire leurs courses. Au cours des trois premiers mois, ils ont acheté près de 70 % de plus en France, où le gouvernement a pris toutes sortes de mesures pour rendre les produits alimentaires moins chers. 

Les achats à l'étranger ont la cote. Au premier trimestre de cette année, les achats à l'étranger ont augmenté de 43,4 % par rapport à la même période de l'année précédente. Les supermarchés français en ont particulièrement profité, selon les chiffres de la société d'études de marché GfK et de la fédération professionnelle Comeos. Les achats des Belges y ont été 69,2 % plus élevés qu'au premier trimestre de l'année dernière. Sur un total de 688 millions d'euros d'achats frontaliers, 423 millions (61 %) sont allés en France. Il s'agit des personnes qui se sont rendues physiquement dans les magasins français ; les achats en ligne ne sont pas pris en compte dans les chiffres. Les chiffres de Gondola Academy ont également montré récemment que les achats aux frontières sont toujours populaires. En particulier, les différences avec la France se sont avérées importantes dans tous les domaines, contrairement aux Pays-Bas, où la différence est beaucoup moins prononcée et doit être examinée catégorie par catégorie.

Le gouvernement français a pris plusieurs mesures pour rendre les produits alimentaires moins chers. Nos voisins du sud n'ont pas d'indexation automatique des salaires, de sorte que des denrées alimentaires plus chères pèsent plus lourdement sur le Français moyen que sur nous. Le gouvernement a donc décidé d'intervenir et de faire baisser les prix. Les Belges qui se rendent en France bénéficient donc de l'indexation des salaires dans leur pays et d'une baisse des prix des denrées alimentaires de l'autre côté de la frontière. Par rapport à 2019, la valeur des échanges frontaliers a augmenté de 42 %, passant de 297 millions d'euros à 423 millions d'euros. La Belgique prépare une réforme fiscale qui risque de n’avoir que peu d'impact sur les achats frontaliers. L'objectif est principalement d'inciter les consommateurs à choisir davantage des aliments sains.