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Dopé par le contexte économique actuel, le marché du low cost s’impose de plus en plus dans le paysage du retail européen, ressort-il d’une étude dévoilée jeudi par l'Observatoire Cetelem, de la banque française BNP Paribas.
« Il est loin le temps où le low cost était perçu comme le vilain petit canard de la consommation, ignoré avec suffisance par les marques et les enseignes bien établies, fréquenté essentiellement par les ménages contraints budgétairement », explique Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem, sur base de l’étude menée par son organisation du 3 au 16 novembre dernier auprès de 14.200 personnes issues d'échantillons nationaux représentatifs de 15 pays européens, dont la Belgique. « Non seulement il a su s’imposer dans de nombreux secteurs, au point d’en devenir parfois la référence, mais il a été capable de s’adapter localement pour séduire davantage de clients, de toutes classes sociales. »
Parmi les principaux enseignements de l’étude, on notera par exemple que 74% des Européens considèrent désormais qu'il n'est « pas dévalorisant » d'acheter des produits low cost, que 54% d’entre eux en consomment régulièrement ou encore que ce marché jouit d’une image relativement bonne dans l’ensemble des pays étudiés avec une note moyenne attribuée de 6,5/10. Au niveau sectoriel, ce sont l’habillement (66%), l’alimentaire (62%) et le transport aérien (58%) qui tirent le plus leur épingle du jeu aux yeux des consommateurs. Côté marques, les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Lidl, Ryanair et Aldi. Enfin, l’avenir semble plutôt prometteur pour ce marché puisqu’un tiers des personnes sondées (34%) souhaitent maintenir leurs achats low cost à un même niveau et que 43% d’entre elles sont même décidées à les intensifier.
Un succès auquel notre pays semble globalement moins sensible qu’ailleurs en Europe. Ainsi, on relèvera par exemple que seuls 33% des consommateurs belges « voient précisément de quoi il s’agit » lorsqu’on parle de low cost, contre 55% en moyenne dans l’ensemble des pays pris en compte par l’étude. Par ailleurs, à peine 44% des Belges interrogés disent consommer souvent ce type de produits, contre 54% à l’échelle des pays sondés. Le bât blesse également au niveau de la perception de la qualité des produits low cost puisque seulement 48% de nos compatriotes interrogés jugent qu’ils procurent en général un bon rapport qualité/prix (contre 57% en moyenne), tandis que 52% d’entre eux estiment qu’il s’agit de produits que l’on paie moins cher mais qui ne sont pas de bonne qualité (contre 43% en moyenne).
« Le low cost, moins bien connu qu’ailleurs en Europe et jugé moins développé, pâtit d’une image plutôt négative en Belgique », résume dans son étude l'Observatoire, qui évoque une offre qui séduit moins qu’ailleurs quel que soit le niveau de revenus. « Les Belges sont nombreux à juger ce type de consommation dévalorisante. Néanmoins, lorsqu’ils y recourent, plus par choix que par contrainte, les consommateurs s’en disent plutôt satisfaits. »
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