Lidl renonce, pour l’instant, à ses intentions d’investissement dans l’e-commerce alimentaire. Klaus Gehrig, CEO de la société mère Schwarz Gruppe, souhaite se concentrer sur les magasins physiques de l’enseigne. Celui-ci estime que le développement de l’activité e-commerce dans l’alimentation fraîche est trop coûteuse pour la chaîne.

Selon LZ Retailytics, Lidl entend se concentrer sur l’expansion de son réseau et le développement de la chaîne à l’international. Ainsi, comme on le sait, le retailer fera son entrée sur le marché américain le mois prochain. Et des indices laissent à penser que l’Australie sera la prochaine étape, peu de temps après cette introduction aux Etats-Unis. Quant à l’e-commerce, Lidl fait le choix de continuer à se concentrer sur l’offre non-alimentaire, la droguerie, la santé ou encore le vin.

Si le smart discounter a un temps penser à intégrer l’offre alimentaire fraîche à son assortiment sur la toile, il semble qu’il y renoncerait aujourd’hui. En février dernier, le groupe gelait déjà le lancement de son concept Lidl Express en Allemagne. Ce projet local de type Click & Collect pour produits alimentaires a en effet été testé durant plusieurs mois à Berlin avant d’être mis à l’arrêt. C’est Sven Seidel qui avait alors développé l’idée, avant de démissionner en raison de désaccords stratégiques avec Klaus Gehrig. A son départ, il se voyait alors remplacé par Jesper Hojer, qui fut notamment le patron de Lidl en Belgique.

Un marché difficile

L’e-commerce alimentaire est un marché difficile en raison d’importants coûts logistiques. Si ce secteur connait aujourd’hui l’une des plus rapides croissances du marché de l’e-commerce, de nombreux doutes persistent quant à sa rentabilité potentielle. Selon différents experts, le potentiel de ce marché est en effet largement surévalué.

Mais s’il renonce à l’e-commerce alimentaire pour Lidl, le groupe Schwarz reste toutefois actif en ce domaine via Kaufland qui poursuit son projet pilote de points de retrait et de livraison à domicile.

On notera dans le chef du groupe Schwarz un ralentissement de croissance. Les ventes ont certes augmenté de 5% au cours de l’exercice 2016/2017, mais cette croissance est moins élevée qu’au cours des années précédentes, se situant autour des 7 à 8%. Selon LZ Retailytics, la rentabilité du groupe serait en outre au point mort. C’est la raison pour laquelle Klaus Gehrig souhaiterait aujourd’hui se concentrer sur la modernisation de son parc physique et sur des économies de coûts.