#8 Le Covid-19 et les mesures qui l’accompagnent ont un énorme impact sur les chiffres de la consommation domestique. Les achats de produits alimentaires frais en 2020 ont augmenté de pas moins de 9% par rapport à 2019. Si en 2021, les achats de produits frais ont diminué de 2% en volume, ils n’en sont pas moins restés 7% supérieurs à 2019. C’est ce qui ressort des données que GfK Belgium a collectées pour le compte du VLAM auprès de 6.000 ménages. Aujourd’hui, coup d’œil sur la catégorie des poissons, mollusques et crustacés.
La catégorie totale des poissons, mollusques et crustacés a diminué en 2021 de 5% en volume et de 3% en dépenses par habitant, mais il y a eu par rapport à 2019 une hausse de 5% en volume et de 12% en dépenses. Si les poissons frais et fumés sont restés relativement stables en 2021, les mollusques et crustacés (- 6%) et le poisson surgelé (-9%) ont plus flanché que la moyenne. Le saumon et le cabillaud, les deux grands classiques, représentent ensemble plus de la moitié des ventes de poisson frais et cette proportion se stabilise. Le saumon poursuit sa progression et enlève déjà 30% des ventes de poisson frais. La truite saumonée a fortement progressé en 2021. Dans la catégorie des poissons de la mer du Nord, le flétan, le hareng, la lotte et la raie, poisson de l’année, s’en sont très bien sortis. Le chiffre d’affaires de la raie a progressé de 16% l’année dernière. Après une bonne année 2020, la plie fraîche accuse un léger recul. Le nombre d’acheteurs de poisson frais est resté quasiment stable. 69% des familles belges achètent du poisson frais à raison de 9,6 fois par an. Le nombre d’acheteurs de mollusques et crustacés frais est passé de 79 à 77%. En 2021, le Belge a acheté 9,2 kg de poissons, mollusques et crustacés (frais, surgelés et transformés, en ce compris les salades de poisson et les conserves de poisson), pour une valeur de 125 euros.
Dans le panier ‘viande, substituts de viande, poisson et volaille’, la part de la catégorie ‘poissons, mollusques et crustacés’ est en baisse et atteint aujourd’hui 14% du volume. En valeur, par contre, la part de la catégorie poissons dans ce panier est en hausse et atteint 19%. La consommation domestique de poisson est plus importante en Flandre et parmi les pensionnés aisés. Avec une part de marché de plus de 51%, la DIS 1 reste le leader incontesté du marché dans la catégorie poissons. Après une forte progression en 2019, le hard discount consolide aujourd’hui sa position. Deuxième canal le plus important, il représente 24% des ventes de poissons, mollusques et crustacés frais. La poissonnerie spécialisée reste stable à 10% de part de marché. Le supermarché de proximité tourne autour des 8% de part de marché. L’e-commerce progresse aussi pour le poisson, mais reste un petit canal avec 1% du marché. La poissonnerie spécialisée et le marché traditionnel pour le poisson frais et le poisson de la mer du Nord sont relativement plus importants en Flandre que dans le reste du pays.
Gondola Magazine
Cet article a été publié dans l'édition de mai du Gondola Magazine. Curieux de lire d'autres articles ? Abonnez-vous vite !