Open VLD
#7 Les votes ont été comptés et de nouvelles coalitions sont en place. Les élections du 9 juin ont fait des gagnants et des perdants, chacun ayant son propre point de vue sur le retail, l'alimentation et le commerce électronique. Gondola avait sondé leurs opinions pour le numéro spécial de fin d'année Vision 2024. Découvrons-les une nouvelle fois dans une série quotidienne d'articles, à l'occasion des résultats du dernier scrutin. Aujourd'hui : l'Open VLD.
Quels sont les projets de l'Open VLD pour le retail ?
Lors de son mandat de premier ministre, Alexander De Croo a conduit le pays à travers la crise du coronavirus, mais son parti n'a reçu que très peu de reconnaissance et de votes pour cela lors des dernières élections. Le parti devra se redynamiser et voir à quel niveau il pourra encore jouer un rôle. En fonction des coalitions au niveau fédéral et régional, il peut encore avoir son mot à dire. Quelles sont les positions du parti en matière de retail ? A découvrir ci-dessous.
1) Faut-il limiter le nombre de supermarchés dans notre pays ?
Nous sommes opposés aux mesures susceptibles de nuire à la concurrence, y compris la limitation des supermarchés. La concurrence dans le retail permet de garantir les prix les plus bas pour la meilleure qualité. En outre, une limitation empêcherait les nouveaux acteurs de répondre aux nouveaux besoins que les magasins existants ne rencontrent pas. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas veiller à la saine diversité de notre paysage entrepreneurial. De plus en plus d’enseignes internationales adoptent chez nous une stratégie de prix très agressive. Nous voulons profiter des économies d’échelle qu’elles apportent, tout en permettant à nos petits magasins de rester pertinents. C’est pourquoi nous voulons permettre aux commerçants d’ouvrir leurs magasins quand ils le souhaitent, y compris après 20 heures et le dimanche. Nous voulons également adopter le modèle de la franchise pour réunir les grands groupes de distribution et l’ancrage local des supermarchés de proximité indépendants.
2) Faut-il modifier les commissions paritaires dans le secteur du retail ?
Le politique n’a pas à décider de la manière dont la concertation sociale doit être précisément organisée. Nous sommes généralement favorables à l’organisation de la concertation sociale au niveau de l’entreprise.
3) L’Observatoire des prix du SPF Économie analyse les prix pratiqués par les supermarchés. Appartient-il au gouvernement de veiller à ce que les prix ne soient ni trop élevés ni trop bas ?
Nous nous méfions de l’intervention des pouvoirs publics, car elle fausse la concurrence. En ce qui concerne les prix élevés des denrées alimentaires dans nos supermarchés, il faut envisager des solutions structurelles en matière de coûts salariaux et énergétiques. C’est aussi ce que fait le gouvernement De Croo. Grâce à la politique du gouvernement fédéral, l’inflation diminue plus rapidement en Belgique que dans le reste de l’Europe, tandis que notre économie croît de plus en plus vite.
4) Êtes-vous favorable à un système de consigne sur les canettes et les bouteilles en plastique ?
Le système belge des sacs bleus fonctionne bien. Il nous permet d’atteindre des taux de collecte et de recyclage extrêmement élevés. Malheureusement, il y a encore beaucoup de déchets sauvages. La consigne est une solution envisageable pour y remédier et notre préférence va au système de consigne numérique, qui fait d’ailleurs l’objet de projets pilotes. Cela nous permet de conserver le sac bleu. Nous ne voulons pas punir ceux qui trient déjà bien aujourd’hui avec le sac bleu.
5) En matière d’e-commerce, la Belgique reste à la traîne par rapport à ses voisins. Pensez-vous que des mesures devraient être prises pour rattraper ce retard ?
Absolument. Une étude de la Fédération des entreprises de Belgique indique que, par rapport à nos voisins, nous avons perdu environ 0,3 % de croissance du PIB entre 2012 et 2019 en raison d’une activité économique insuffisante dans l’e-commerce. Si nous voulons rattraper notre retard, nous devons donner à nos entreprises plus de flexibilité pour développer une stratégie compétitive en matière d’e-commerce. Pour nous, cela signifie libéraliser la réglementation relative au travail de nuit en fonction de la logistique nocturne, qui est spécifique au secteur. Nous pensons à des mesures telles que l’assouplissement des procédures pour autoriser le travail de nuit, l’abaissement des salaires ou la redéfinition de l’heure de début du travail de nuit. En outre, nous devons continuer à investir dans la formation des profils numériques.
Groen
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Gondola Magazine
Cet article est extrait l'édition Vision 2024. Abonnez-vous pour découvrir des contenus similaires !