Emy Elleboog
#1 Les votes ont été comptés et de nouvelles coalitions sont en place. Les élections du 9 juin ont fait des gagnants et des perdants, chacun ayant son propre point de vue sur le retail, l'alimentation et le commerce électronique. Gondola avait sondé leurs opinions pour le numéro spécial de fin d'année Vision 2024. Découvrons-les une nouvelle fois dans une série quotidienne d'articles, à l'occasion des résultats du dernier scrutin. Aujourd'hui : la N-VA, grande gagnante du côté flamand.
Quels sont les projets de la N-VA pour le retail ?
Le président Bart De Wever a mené la N-VA à la victoire. En Flandre, son parti est le plus important et, tant au niveau fédéral que régional, le parti pourra s'imposer dans les années à venir, d'autant plus que le PS en Wallonie a opté pour l'opposition. Quels projets a la N-VA pour le retail ? Voici sa position ci-dessous.
1) Faut-il limiter le nombre de supermarchés dans notre pays ?
Nous ne sommes pas favorables à une limitation stricte du nombre de supermarchés au plan national. Il n’appartient pas non plus au gouvernement de la fixer. Les autorités locales sont les mieux placées pour décider de l’implantation de nouveaux supermarchés dans leur zone d’activité commerciale.
2) Faut-il modifier les commissions paritaires dans le secteur du retail ?
Nous pensons que de nombreuses commissions paritaires sont obsolètes mais qu’une réforme est possible afin de garantir des conditions de concurrence plus équitables.
3) L’Observatoire des prix du SPF Économie analyse les prix pratiqués par les supermarchés. Appartient-il au gouvernement de veiller à ce que les prix ne soient ni trop élevés ni trop bas ?
L’Observatoire des prix a pour mission de suivre l’évolution des prix dans les différents secteurs. Lorsque des irrégularités apparaissent, elles doivent être signalées afin d’informer les citoyens. Nous ne sommes pas partisans d’un contrôle ou d’un plafonnement des prix car, selon nous, cela conduit à une distorsion du marché qui, à long terme, serait préjudiciable à tous, y compris aux consommateurs. Il est toutefois clair que, par rapport à celle des pays voisins, la politique du gouvernement belge contribue l’augmentation des prix de nombreux produits du panier de la ménagère. Cette situation est due à des taxes uniques, la taxe sur les emballages par exemple, ou à des droits d’accises spécifiques sur certains produits. Nos salaires bruts et nos coûts énergétiques élevés, combinés à des frais administratifs excessifs, y contribuent également. La N-VA veut s’attaquer à ces problèmes.
4) Êtes-vous favorable à un système de consigne sur les canettes et les bouteilles en plastique ?
Grâce au sac bleu, la Flandre figure déjà dans le top européen en matière de tri et de collecte de pmc. Pour renforcer la lutte contre les déchets sauvages, nous sommes prêts à envisager un système de consigne, à condition qu’il s’agisse d’un système convivial qui n’impose pas de charge supplémentaire aux citoyens qui trient déjà bien avec le sac bleu existant. Des études sont actuellement en cours sur un système de consigne numérique qui devrait répondre à cette condition, importante à nos yeux.
5) En matière d’e-commerce, la Belgique reste à la traîne par rapport à ses voisins. Pensez-vous que des mesures devraient être prises pour rattraper ce retard ?
Notre marché du travail n’est pas adapté à l’ère numérique. Des mesures visant à une plus grande flexibilité sont nécessaires pour rattraper notre retard. Nous soutenons notamment des réglementations plus souples sur les heures d’ouverture, le travail de nuit et le travail posté, le travail les jours fériés et les dimanches, etc. En outre, il faut également oser mettre sur la table la flexibilisation de notre marché du travail en général. La législation actuelle nuit à notre compétitivité et nous voyons trop de richesses et d’emplois partir vers les pays voisins où l’e-commerce est bien établi.
Gondola Magazine
Cet article est extrait l'édition Vision 2024. Abonnez-vous pour découvrir des contenus similaires !