Coca-Cola Europacific Partners (CCEP) travaille en étroite collaboration avec ses clients sur des objectifs communs et ambitieux en matière de développement durable. Et les projets s'enchaînent : des workshops aux pompes à soda dans les universités, en passant par des réservoirs d'eau pluviale. “Nous nous rapprochons déjà de notre objectif climatique pour 2030”, déclare Anke Roeyen de CCEP.

Anke Roeyen est associate director strategic projects. L'intitulé du poste de notre interlocutrice en dit long : les plans de durabilité de CCEP exigent une stratégie bien pensée. “Voilà des années que nous travaillons à la durabilité. En 2017, notre programme ‘This is Forward’ nous a fait passer à la vitesse supérieure”, explique-t-elle.

Le plan d'action de CCEP repose sur six piliers : le climat, les emballages, la collectivité, l'eau, la chaîne d'approvisionnement et les boissons, chacun ayant ses propres objectifs. “Notre objectif ultime est de parvenir à un bilan net nul d'ici 2040, avec un objectif intermédiaire d'une réduction de 30 % de nos émissions d'ici 2030. Ce pourcentage fait l'objet de mesures annuelles et nous sommes très bien partis. Pour le Belux, nous affichions -24,8 % en 2023 par rapport à 2019. Nous nous rapprochons donc déjà de l'objectif de 2030.”

Pionnier sur le marché

Avec cette initiative, CCEP assume le rôle de pionnier auquel il se sent destiné. “Grâce à l’impact des marques que nous distribuons, nous souhaitons prendre la responsabilité de contribuer à la construction d'un avenir durable. L'impact des actions que mène une entreprise de notre taille est forcément important”, estime Anke Roeyen. “Mais en même temps, l'intérêt commercial est évidemment présent. Une récente étude de GfK montre que le changement climatique est devenu la deuxième préoccupation des shoppers belges, après les préoccupations économiques et budgétaires.”

“Nous ‘classons’ ces shoppers en trois catégories : eco-active, eco-considerer et eco-dismisser, c’est-à-dire ceux qui s'engagent très activement, ceux qui réfléchissent à la problématique et ceux qui ne s'engagent pas du tout. Nous constatons que la part des deux premiers groupes augmente d'année en année. Nos clients sont également de plus en plus engagés dans le développement durable. Ils ont chacun leur propre plan, assorti d'objectifs, et demandent de plus en plus aux fournisseurs d'indiquer leurs propres plans scientifiquement fondés.”

La durabilité commerciale

L'entreprise d'embouteillage de grandes marques de boissons non alcoolisées et d'eau est donc passée à la vitesse supérieure depuis l'an dernier avec ce qu'elle appelle la durabilité commerciale proprement dite. “Il s'agit de savoir comment nous pouvons renforcer nos plans de durabilité avec et pour nos clients et créer de la valeur ensemble. Nous travaillons dans le cadre d'une vision commune sur la manière de faire comprendre nos objectifs aux shoppers. Pour ce faire, nous échangeons bonnes pratiques et idées avec d'autres pays.”

CCEP a déjà lancé de nombreux projets très concrets. “Nous nous concentrons avant tout sur les piliers qui présentent le plus de points communs avec ceux de nos clients, à commencer par les emballages et l'impact social. Parfois, l'initiative vient du retailer lui-même et nous nous y associons.”

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Le réservoir d’eau pluviale à côté du site de CCEP à Wilrijk

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Des workshops mais aussi la VUB

“Au sein du groupe de travail sur les emballages du Carrefour Food Transition Pact, nous mettons en place des workshops de recyclage en collaboration avec les hypermarchés, certains fournisseurs et Fost Plus”, explique Anke Roeyen. “Nous voulons surtout communiquer sur l'aspect durable de nos emballages et sur la manière dont le consommateur doit les trier.”

“Nous avons également un projet en cours à la VUB, qui répondait à une demande de boissons sans emballage. Nos années d'expérience en matière d'installations de type fontaine ou pompe sont surtout connues dans les chaînes de restauration rapide, mais pas dans un environnement universitaire. Nous avons enlevé tous les frigos et distributeurs automatiques de la VUB pour les remplacer par des installations de type pompe. Ce projet se déroule en plusieurs phases, car un changement de comportement des étudiants est également nécessaire. Nous optimisons les flux à chaque étape.”

Camions électriques 

Le département logistique de CCEP travaille depuis des années avec ses clients pour optimiser le flux logistique. “Ces actions ont souvent un impact positif sur la durabilité. Par exemple, si vous arrivez à mettre une couche supplémentaire de produits sur vos palettes, vous avez besoin de moins de camions.”

CCEP travaille d'arrache-pied à l'électrification de ses véhicules. “Depuis l'année dernière, nous disposons de 30 camions électriques – et 14 autres sont en commande – avec lesquels nous effectuons principalement les livraisons directes en magasin.”

Local 

En matière sociale aussi CCEP entend montrer la voie. “Nous voulons, par exemple, abaisser les barrières pour les jeunes qui ont des difficultés à entrer sur le marché du travail. La diversité et l'inclusion sont très importantes pour CCEP. Nous voulons aussi avoir un impact sur l'environnement dans lequel nous travaillons. En fin de compte, nous sommes une entreprise très locale avec 3 sites de production belges et plus de 2.100 employés. Ils peuvent prendre deux jours par an pour du bénévolat.”

L'eau 

L'eau est un pilier de plus en plus important dans la stratégie de durabilité de CCEP. “Nous avons récemment inauguré le réservoir d'eau pluviale de Wilrijk, un projet dans le cadre duquel nous recueillons l'eau de pluie pour notre usine dans la réserve naturelle située juste à côté du site. Nous donnons l'excédent d'eau à la ferme des enfants toute proche.”

“Dans le domaine de la récupération et de la régénération de l'eau, nous nous sommes fixés de nombreux autres objectifs concrets, même s'ils n'ont pas de lien direct avec nos clients. Nous investissons donc également dans des domaines qui ne sont pas directement liés à nos activités commerciales mais qui sont importants pour notre plan de développement durable. Nous avons bien l'intention de poursuivre dans cette voie au cours des prochaines années. Nos projets ont déjà eu un effet très positif sur les résultats de l'enquête Advantage sur le développement durable. Nous sommes ravis de constater que nos clients reconnaissent notre travail”, conclut Anke Roeyen.