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La Fédération de l'industrie alimentaire belge (Fevia) s’insurge cette semaine contre l’excès de contrôles et autres enquêtes qui pèsent sur les entreprises du secteur. « La charge administrative ne cesse de croître et nos entrepreneurs ne savent plus où donner de la tête », déplore notamment l’organisation.
Selon Fevia, le personnel des entreprises du secteur alimentaire consacre aujourd’hui plus de temps « à la paperasse » qu'à la production elle-même, affirme la fédération dans un communiqué publié lundi. « La charge administrative ne cesse de croître et nos entrepreneurs ne savent plus où donner de la tête », ajoute-t-elle. Afin d’objectiver la situation, Fevia a mené une enquête auprès de ses membres et dont les résultats confirment ce constat. L’organisation a reçu 70 réponses : 86% provenant de PME, 75% de répondants situés en Flandre, pour près de 90% qui produisent en Belgique. « À la quasi-unanimité, les entreprises indiquent que les charges administratives ont connu une augmentation au cours de la dernière législature. Ainsi, pour 54% des répondants, il y une hausse sensible et pour 43% une hausse. Seul 1,5% des répondants indiquent que les charges ont diminué », résume Fevia, qui souligne également qu’en 2023, chaque entreprise a en moyenne été soumise à 26 contrôles et enquêtes en tout genre, ce qui équivaut à plus de deux par mois.
L’organisation précise par ailleurs que les charges administratives ne proviennent pas uniquement des autorités publiques, mais aussi des relations commerciales, et ce, dans une répartition qui est de l’ordre de 60/40. « En ce qui concerne le niveau de compétences des autorités publiques, 33% du total des charges administratives seraient de la responsabilité du fédéral, 17% des Régions et 7% des communes. En ce qui concerne les relations commerciales, 24% des charges administratives totales seraient imposées par les acheteurs et 12% par les fournisseurs. » Enfin, la Fédération de l'industrie alimentaire belge pointe les cinq domaines les plus impactants en matière de charges administratives, a fortiori de la part des autorités publiques : la législation en matière de sécurité sociale (100 points), la législation sur le travail (94 points), la sécurité alimentaire et l’étiquetage produits (93 points), la fiscalité (86 points) et les emballages (81 points).
Or toutes ces charges administratives coûtent très cher aux entreprises, regrette encore Fevia. « Globalement, c’est 84% des entreprises qui ont dû engager, en moyenne, près de 5 équivalents temps-plein supplémentaires au cours des 5 dernières années pour pouvoir absorber les charges administratives. » Un point positif tout de même : la digitalisation. « Dans l’ensemble, les entreprises apprécient que la communication avec les pouvoirs publics puisse de plus en plus se faire par voie numérique (…) Cependant, cette digitalisation des relations avec l’administration peut encore être améliorée. » Par conséquent, Fevia estime que « les nouveaux gouvernements auront du pain sur la planche pour remédier à cette situation ». Afin de « changer de paradigme », la fédération cible trois priorités : alléger la pile de charges administratives plutôt que de l’alourdir selon le principe du « 1 in, 2 out », accorder plus de confiance aux entreprises plutôt que de « chercher la petite bête » et enfin, s’assurer d’un cadre réglementaire « stable, proportionné et cohérent ».
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