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Dans les années 1990, l’antidouleur OxyContin est devenu en un temps record un des plus gros succès de l’histoire des produits pharmaceutiques aux États-Unis. Une réussite qu’il doit à son effet hautement addictif, mais aussi à des techniques de marketing et de vente agressives. Interview avec le journaliste américain Patrick Radden Keefe qui a écrit un livre impressionnant sur le sujet.
Accrochez-vous, car voilà peut-être l’article le plus étrange que vous lirez jamais sur le site de Gondola. Il n’y est pas question de retail, ni de l’industrie agroalimentaire, ni même d’une nouvelle tendance dans notre consommation. Non, il y est question de Purdue Pharma, un laboratoire pharmaceutique ayant précipité les États-Unis dans une profonde crise qui allait coûter la vie à un demi-million de personnes. À l’origine de tout ce malheur, on trouve l’antalgique addictif OxyContin, consommé par des millions d’Américains. Si cet antidouleur a pu faire de tels ravages en l’espace relativement court de quelques années, c’est en raison de sa puissance – il est à peu près deux fois plus fort que la morphine – et de son caractère extrêmement addictif. Mais c’est aussi lié à un marketing agressif et à son utilisation pour vendre l’OxyContin au plus grand nombre. Patrick Radden Keefe, journaliste d’investigation américain au New Yorker, a consacré un livre à l’OxyContin et à la richissime famille Sackler, qui a construit sa fortune avec la vente des antalgiques et donné son nom en qualité de bienfaitrice et de mécène à des ailes du Louvre, du Metropolitan de New York et d’autres musées de renommée internationale. Empire of Pain est un sérieux candidat pour un prix Pullitzer, la plus haute distinction journalistique. « C’est l’histoire du déraillement complet d’un marketing instauré par une entreprise qui n’avait guère de scrupules », déclare Keefe, en visite à Bruxelles cette semaine pour donner une conférence pour la maison des littératures Passa Porta. « Ils ont raconté des choses inexactes sur leurs produits et incité leurs vendeurs à écouler l’OxyContin au plus grand nombre de médecins possible. Les vendeurs étaient récompensés par des primes colossales s’ils dépassaient leurs objectifs. Ce jeu pervers a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes. »
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