Les autorités mettent en garde contre ce que l'on appelle les ‘dark patterns’, des pièges invisibles sur les sites web qui induisent les consommateurs en erreur et les encouragent à prendre des décisions qui ne sont pas à leur avantage. Tous les sites contrôlés par l'inspection économique belge ont recours à au moins un ‘dark pattern’ sur leur plateforme.

Les ‘dark patterns’ désignent les techniques utilisées par les sites web ou les applications pour tromper, influencer, contraindre ou manipuler les consommateurs. Les consommateurs qui en sont victimes ont ont souscrit des abonnements en ligne sans le vouloir ou sans s'en rendre compte. Ces techniques sont souvent bien cachées, de sorte à ce que les consommateurs ne se rendent pas compte. Elles peuvent concerner des informations importantes qui sont dissimulées ou encore des cases à cocher qui sont déjà pré-cochées alors qu'elles devraient être désactivées etc. Certains sites vont jusqu'à suggérer que le temps ou la disponibilité sont limités, afin d'exercer une pression supplémentaire sur les consommateurs. L'Inspection économique du SPF Economie a contrôlé 13 entreprises dans le cadre d'une enquête globale au niveau belge. Sur tous les sites web de tous les commerçants contrôlés, l'inspection a trouvé au moins un ‘dark pattern’, et dans 69,23% des cas, il y en avait deux ou plus. 75,7 % des 642 sites web contrôlés dans le monde utilisaient au moins un ‘dark pattern’. Dans 66,8 % des cas, on en a même trouvé deux ou plus.

En Belgique, ce sont surtout des pratiques suspectes de ‘sneaking’ qui ont été constatées, rapporte le SPF Économie : impossibilité de désactiver le renouvellement automatique d'un abonnement lors de l'achat ou pré-cochage d'abonnements. “L'accent a été mis sur les sites web et les applications proposant des abonnements pour des produits ou des services. On peut penser à la livraison hebdomadaire de repas ou de fleurs, mais aussi à des abonnements pour des plateformes de streaming ou des contrats de maintenance. Les entreprises ont été sélectionnées sur la base de notifications et d'échantillons et les contrôles ont eu lieu entre le 29 janvier et le 2 février 2024”, rapporte encore le SPF Économie.