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La demande mondiale de chocolat ne cesse d'augmenter mais comme l'offre ne suit pas, les prix grimpent. Jusqu'ici, le consommateur belge semble s'en accommoder. Mais la question se pose : le chocolat est-il en train de devenir un produit de luxe ?
“100 grammes de pur bonheur”, s’exclamait un jour un client. “J’ai adoré cette réflexion”, confie Lily Libeert, CEO de Libeert, entreprise ouest-flandrienne bien connue. Les Belges raffolent du chocolat, même lorsque les prix augmentent comme c’est le cas aujourd’hui. En cause, la spectaculaire envolée du prix du cacao, principal ingrédient du chocolat. Les chiffres de NielsenIQ (MAT P11 2024) indiquent une augmentation de prix dans presque toutes les catégories : 4,56 % en moyenne en un an, avec des pointes de près de 20 %. Si pour la moitié des segments cela se traduit par un recul des volumes, les volumes de l’ensemble de la catégorie du chocolat ont tout de même progressé de 2,28 %. Au total, elle affiche une augmentation moyenne de 6,95 % en valeur sur un an. A priori de bonnes nouvelles mais qui ne doivent pas masquer le fait que le secteur est confronté à des défis majeurs parmi lesquels la croissance de la demande mondiale couplée à une offre en berne. CEO de la Confiserie Elise, petit acteur du marché dont on trouve les produits chez Carrefour et Delhaize et en marque de distributeurs chez Spar (Colruyt Group), Yves Servotte livre son analyse : “Il y a, au niveau mondial, un déficit structurel entre l’offre et la demande. Du côté de l’offre, le changement climatique a été durement ressenti au Ghana et en Côte d’Ivoire, principaux acteurs du marché du cacao. Parallèlement, la demande n’a cessé de progresser du fait de l’augmentation du pouvoir d’achat du citoyen moyen, partout dans le monde. La conséquence est évidente : l’envolée spectaculaire du prix du cacao.”
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