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Les entreprises alimentaires belges ont vu leur bénéfice d'exploitation passer de 3,7 % du chiffre d'affaires à 2,8 % l'année dernière, selon les calculs de la fédération alimentaire Fevia. L'explication tient principalement au renchérissement des matières premières.
Fevia a examiné les comptes annuels soumis par les entreprises à la Banque nationale de Belgique et identifie une baisse de la marge bénéficiaire. Cela est principalement dû au fait que les matières premières sont devenues beaucoup plus chères au cours des deux dernières années, ce qui n'a pas toujours pu être répercuté sur les supermarchés ou le secteur de la restauration. La grande distribution, en particulier, se révèle être une cliente difficile : confrontée à une concurrence féroce et à une offre croissante, elle n'a donc qu'une faible marge de manœuvre. "Les négociations avec les enseignes de supermarchés sont aussi difficiles cette année que l'année dernière", a déclaré Bart Buysse, chef de la Fevia, au quotidien De Tijd. "Certaines enseignes veulent des prix plus bas, mais les prix de nombreuses matières premières sont encore plus élevés qu'auparavant et le sucre et le cacao, entre autres, sont devenus encore plus chers." Le secteur alimentaire ne pense pas que la reprise sera rapide. Il fait notamment référence aux coûts liés à une plus grande durabilité, mais aussi au fait que les gens achètent moins qu'avant en raison de l'inflation élevée. Les achats transfrontaliers joueraient également un rôle à cet égard. Certains produits sont moins chers à l'étranger, et tout particulièrement en France, où le gouvernement a plafonné les prix de certains produits.
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