L'année dernière, Picnic a enregistré une perte d'environ 78 millions d'euros aux Pays-Bas, son pays d'origine. En Allemagne et en France, les chiffres sont toujours dans le rouge. Le chiffre d'affaires a certes augmenté pour atteindre plus de 1,2 milliard d'euros, mais le supermarché en ligne n'arrive toujours pas à dissiper les doutes qui pèsent sur son modèle d'entreprise.

A la fin de l'année dernière, Picnic avait réalisé des bénéfices pour la première fois. Le fondateur et directeur Michiel Muller en était fier. Si Picnic continue sur cette voie, l'année 2024 pourrait être légèrement rentable pour la première fois. Mais pour l'ensemble de l'année 2023, les chiffres sont beaucoup moins réjouissants : aux Pays-Bas, Picnic a accusé une perte d'environ 78 millions d'euros, selon les comptes annuels déposés par l'entreprise, rapporte la chaîne néerlandaise RTL Z. Les ventes totales, France et Allemagne comprises, ont augmenté de plus d'un tiers pour atteindre plus de 1,2 milliard de chiffre d'affaires. Aux Pays-Bas, le chiffre d'affaires s'est élevé à 796 millions d'euros. Dans sa dernière annonce, Michiel Muller parlait du bénéfice brut, qui ne comprend pas les intérêts et les impôts, entre autres. Mais cette annonce est déformée, car Picnic augmentera à nouveau ses charges d'intérêts en 2024, selon RTL Z. « Elle a également investi, entre autres, dans l'entrepôt automatisé d'Utrecht, ce qui entraînera une augmentation de l'amortissement du poste », écrit le média. Picnic a enregistré des pertes annuelles depuis sa création en 2016. La perte cumulée s'élève à 725 millions d'euros.